au commencement, il y avait Kukai

Je pensais bien que j'allais vraiment apprécier le tour une nouvelle fois. Ce que je ne savais pas c'est quand j'allais mis remettre. Et bien on peut le dire, dès le premier jour !
Je me sens revivre, mes pieds me portent bien pour l'instant, je sais reconnaître le chemin, quand faire le plein de provision, me comporter aux temples et avec les gens, répondre aux questions basiques, ... 



Tout ce qui rendait le pèlerinage "stressant" est bel est bien envolé, rendant le reste encore plus beau !




Le petit déjeuner "osettai" et un cadeau sous forme de carte postale de la part de la patronne, une délicate attention qui nous a beaucoup touché. Quelques discussions, une promesse de revoir sur le chemin du retour et nous voilà sur les chemins à 7h




Le premier temple visité à mis l'accent : ce sera une belle journée ! Le soleil est la mais il ne fait pas trop chaud, les couleurs de l'automne pointent déjà leur nez, le petit vent rafraîchi juste ce qu'il faut, ... Parfait je vous ai dit ! 






Et puis la première difficulté, le bekkaku 1. Ce fameux temple supplémentaire, qui fait partie des 20 associés aux 88. Oui mais voilà, ils sont éloignés. Et hauts parfois. C'est le cas de celui là. On s'arrange un repas dans une supérette, et on se met en route. Je prend la tête du groupe, et je vois que l'on traîne derrière. Le problème, c'est que j'avais une obligation : atteindre le temple 6 avant 17h pour pouvoir faire ma calligraphie sur mon livre. J'avais décidé de dormir au temple, comme ça je pouvais négocier le couchage gratuit dans le portail d'entrée. Donc j'ai démarré en éclaireur, les 5km avec 500 m de dénivelés. Et bénédiction, on a laissé notre sac dans une petite hutte pour finir le chemin sans et revenir le chercher au retour. Et pour ceux qui se demandent comment on traite les henros qui marchent les temples supplémentaires, voilà une idée 

les marches de la mort








Mais les photos sont là pour le prouver, c'était une belle récompense. Les couleurs, l'atmosphère, presque personne. 3 choses qui rendent cet endroit sublime.

Les personnes qui tiennent les bureau de calligraphies étaient déjà très contentes de voir que je faisais le tour une deuxième fois, en marchant qui plus est, alors imaginez les personnes des temples supplémentaires ! Cette petite fête dans leurs yeux, cet enthousiasme, cette gentillesse de tous les instants, c'est la le vrai moteur de Shikoku. Çà et la nourriture parce que bon, faut les faire bouger les jambes !



J'ai croisé les filles qui arrivaient alors que je partais, et je suis reparti en arrière pour reprendre mon sac et atteindre le temple 6 dans les temps. Au final, j'ai battu les records de descente puisque je suis arrivé à 15h30 au lieu des 16h30 espérés ! Beaucoup de monde à la prière, des pèlerins bus, qui rajoutent à l'ambiance majestueuse de ce lieu.


Mais voilà, pas de logement gratuit possible. J'ai croisé les filles vers 17h, qui m'ont dit qu'elles allaient chercher ailleurs sur le chemin. Un peu triste pour elles, mais pas très longtemps, parce le repas approchait !

Je me suis retrouvé à une table avec californiens, australienne et suisse. Tout ce petit monde qui se retrouve pour : - le suisse, pédaler autour de shikoku

- l'australienne, marcher jusqu'à qu'elle se décide à rentrer chez elle

- les californiens, apprécier le logement en temple

4 destins différents donc, mais le même repas partagé et des belles discussions.






Après le repas, nous sommes allés à l'Ostutome, office religieux, que le monsieur de l'accueil à qualifié d'experience ceremony dans un anglais ... japonais ^^. Mais cette cérémonie est décidément très belle. 30 minutes de chants bouddhistes et de sutras dans le temple principal. Puis une bougie pour illuminer l'âme d'un proche décédé (mes deux grands pères auront eu leurs âmes illuminées donc) et une petite branche avec leur nom dessus pour les rattacher à l'arbre primordial. Et enfin, comme souvent dans ce bouddhisme, un petit feu, dans lequel on jette une planchette avec un vœu écrit dessus, uniquement à destination des autres.


Cette superbe journée finira par une heure de onsen, pour presque éliminer la douleur des pieds qui regrettent le drône et la steadycam !  



Je vous dis à bientôt et vous souhaite tout le bonheur du monde !

Furansowa san


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