Jour 4 : J’avais dit aïe avant ?

un crabe des forêts !

sacré peluche pour le chien !

Mes yeux se ferment, j'ai récupéré internet, alors je vous bombarde de trucs, mais j'ai du mal à rester debout. Faut il que je vous aime pour continuer d'écrire.Une journée éprouvante, réellement. J'avais l'habitude de marcher, mais là, c'est allé très loin. Je me suis levé vers les 6 heures 15, puisque je savais que je ne pourrais pas avoir ma calligraphie au temple 11 avant 7 heures. Le temps de prendre mon ptit déj et paf, j'arrive en retard comme il faut pour le temple, alors que la journée s'annonce plus que chargée. Comme je le disais, c'est henro korogashi aujourd'hui. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça grimpe. Le top du top, c'est que ça grimpe sur des pierres lisses, alors qu'il pleut! OUUAAAIIISSS.

c’est la montagne du temple 10 en face

Bon, la première partie se passe pas mal du tout. J'ai un bon rythme, je double les vieux, tout va bien. Je tombe sur mon pote du thé glacé du temple 9. On discute un peu, et il me dit de ne pas craindre les nuages, que la pluie sera pas longue, et pas forte... 

Et bien merci la météo, Japon, France, même combat. Je fais remarquer à mon camarade de marche que son sac paraît lourd. Il me répond que oui, dans les 15 kilos. Moi c'est 13, et je risque de mourir des pieds (c'est un truc que je me suis imaginé, quand tu as vraiment, vraiment mal aux pieds, ils créent un mouvement de révolte et paf, tu meurs).

 Il s'arrête, et je crois comprendre qu'il va faire une pause. Je me sens bien, alors je continue. Après des journée de ville, marcher dans la montagne c'est comme une renaissance. Je me sens capable de tout, et ça tombe bien, il me faudra puiser dans les ressources. 

L'arrivée au temple 12, c'est, comment dire, un sentiment partagé. Une joie intense, un bonheur même, de l'avoir fait en un peu plus de 4 heures alors qu'il est mentionné entre 4 et 6 heures. 

Mais des sentiments variés concernant les hordes de japonais qui descendent du car, et qui soufflent en arrivant devant les escaliers du temple. Mais je n'en fait pas de cas. On ne recherche pas la même chose.

 L'atmosphère du temple me fait vite retrouver ma sérénité. Incroyable. Tout en haut, perché, avec des arbres plusieurs fois centenaires de partout. Un vrai régal. 

C’est pour l’échelle par rapport à l’autre photo que j’ai prise celle là

Mais la pluie tombe de plus belle, me ramenant à la terre ferme et ses obligations. Rejoindre mon logement.

 J'avais pas bien envie de dormir dehors, alors j'avais fait réserver. Les logements les plus proches du temple étant complets, j'ai opté pour une pension au bord de la route. Un peu loin mais faisable me suis je dit.

 Faisable oui, mais ça fait très très mal. Le paysage était étrange. Il avait l'air somptueux, de partout, mais la pluie intense et la brume qui a suivi ne permettent pas de le capturer en photo. Faudra revenir. 

Et puis, assez vite, viens la question de dormir (non, pas de manger, j'avais mes provisions) Je regarde la carte attentivement, et me demande pourquoi il faut passer au nord de la rivière, alors que le chemin devrait rester au sud. J'interpelle un vieux, pas de lunette... Je continue, je trouve un moins vieux, et je le vois avec horreur remonter avec son doigt la carte. Je croyais qu'il me restait 3 km, mais non, c'était bien 8 km. Et il va faire tout noir bientôt. Je branche la frontale, et je m'engage sur la route. Impossible de faire du stop. 

Arrivé à l’hôtel en retard. Accueilli par un vieux jap qui tient l’hôtel resto tout seul. Sympa, mais j'ai pas le temps de discuter. Je vous écris, et je vais me coucher. Je ne sais pas quand sera la prochaine fois, mais portez vous bien d'ici là, et n'hésitez pas à me poser des questions sur des trucs que j'oublie, comme d'hab!

François (le patron a appris le français, et il a un bon accent. Malheureusement, le seul truc dont il se rappelle, c'est auriez vous un briquet ou des allumettes s'il vous plait... étrange comme seule phrase connue)

le riz