Jour 8 à 10, une loooogue portion

J’ai plutôt bien dormis en fait. En même temps quand vous avalez les kilomètres, à un moment, il faut récupérer ! Je range tout dans le sac en un temps record, et jusqu’à maintenant je n’ai encore rien oublié nul part… Le 3 ème tour sera t’il celui de la sagesse ?




Ouais mais le Japon c’est différent, tout le monde est discipliné, NON ya des cons de partout, c’est pas limité aux zone géographiques hélas !




 

La chaleur est assez folle par contre. Je commence tôt, en général quand je dors dehors je marche aux premières lueurs du jour sur les coups de 6h et quelques. Et bien en T shirt ça ne me fait pas plus peur que ça. Même si je ressens un peu le frais, je sais que quand le soleil brillera, je vais cuire. Surtout que proche de la côte, les grands arbres ne sont pas nombreux. Le démarrage n’est pas excellent, mais je le savais. La piste cyclable n’est plus, et c’est bel et bien la route 55 qu’il me faut longer, sans interruption ou presque, sur plusieurs jours… Passé 7h, le trafic devient intense, les camions nombreux, la musique dans mes oreilles plus forte. 


Le qui-mord-très-fort












 

Mon seul objectif aujourd’hui sera de monter une montagne pour le temple 27. Rien de bien fou fou. Alors je me laisse du temps pour barboter un peu dans le pacifique, et comme vous le voyez sur les photos, je ne dérange pas grand monde à part les crabes ! Et puis quand il faut attaquer les choses sérieuses, on y va, sans sac ! Bien que les mésaventures de ma compatriote m’ont refroidit quelque peu, je continue de penser que le Japon est un pays sûr. Je le pose donc dans un mini sanctuaire, sous la protection des divinités de l’archipel, et je m’élance léger comme jamais, sur les flancs de la montagne. J’y croiserais deux des plus dangereux animaux de l’île, le mille pattes venimeux et le mamushi, la vipère. J’ai la photo que du premier, le deuxième on était trop pressé de courir lui dans un sens, moi dans l’autre, pour vite aller raconter nos aventures sur notre blog ^^



vous pouvez presque la sentir cette photo non ?





 

Une autre créature sévit dans ces montagnes. Le henro motorisé. Je croiserais toutes les sortes dans le temple, le motard, l’automobiliste seul ou accompagné, en taxi (imaginez le prix de l’aventure en taxi…) et le bus ! Corona nous voilà ! Avec la mini vaguelette, je pense que tous les habitants de Tokyo et d’Osaka se ruent dans les campagnes tant qu’ils ne sont pas confinés. J’espère qu’ils ne vont pas refaire fermer les temples. Si les cas augmentent sur l’île, je ne pense pas qu’ils hésiteront… Me voilà tintin pour être guide !
Je croiserais une espagnole aussi, qui a mal aux pieds, qui campe elle aussi. Deux figures différentes avec la française, mais le même résultat, invitée chez l’habitant la moitié du temps! Je vais peut être laisser poussez les cheveux et couper la barbe moi ^^










la prochaine fois qu’on vous dit que c’est le bordel chez vous, sur une échelle de un à 10, cette photo étant 10, vous êtes larges ^^



gingembre ? Patate ? Poisson ? Y avait personne autour …




Les japonais ils prient la Mère, et vous vous priez quels japonais ? Ingrats !





Dans 10 jours, ce train tirera sa révérence. Alors, photos, articles, et dernier voyage le 30 novembre pour 50 euros le ticket ! pour 2 stations !


Noël commence tôt !



Ce temple est toujours beau, mais je n’y passerais pas trop de temps. J’ai oublié l’eau en bas, et le soleil est vraiment écrasant ! Il n’y a pas d’ombre sur le chemin du retour, alors je préfère rentrer plus rapidement. Ma nuit ce soir est chez une vieille connaissance, Misono san, ce sera ma troisième fois. Sauf qu’elle n’est pas là ! Un petit mot sur la porte indique (en anglais parce que je ne lis pas encore le japonais) que l’on peut rentrer et utiliser le téléphone pour la prévenir. J’appelle une fois, deux fois, personne. Un autre henro japonais arrive. Il a un numéro alors il tente, et bingo. Misono san n’a pas regardé ses mails, elle ne sait pas que je reste cette nuit, mais ça ne lui pose pas de problème. Elle rentrera vers 19h, avec deux inconnus dans sa maison restée ouverte. C’est elle, Misono san. On discutera un peu, elle fera semblant de se souvenir de moi, mais quand j’éclaterais de rire, elle avouera qu’elle ne se souvenait pas. Un bon japonais l’aurait félicité pour sa mémoire, mais pas un fanfoué ! C’est fourbe, un fanfou. J’irais me coucher assez tôt. Demain, grosse journée !

 

Je me lève avant tout le monde et quitte la maison sans un bruit. Au programme, 3 temples, et de la route jusqu’à n’en plus pouvoir. Et c’est un programme que je réaliserais sans accros ! Premier temple, aucun souvenir. Ça ne m’était pas encore arrivé jusque là. Je me souviens du chemin pour y accéder, et même de la photo du chat que j’avais prise, le gardien du chemin avais-je commenté, mais pas le temple. Normalement, 500 m avant le temple, si je ne me souvenais pas avant, paf ! ça me saute dessus. Mais là rien. C’était pourtant un charmant temple tout perché, oui, parce que même sur la côte, ils trouvent quand même le moyen de le mettre sur la montagne. Et quand, pour le prochain temple, il n’y a pas de montagne, et que le temple est dédié à la mer et aux marins, et ben ils trouvent la plus haute colline du patelin ! Je vous jure …

Premier ossetai ! J’ai acheté une veste blanche, parce que j’entends tous les vieux japonais se demander si je suis un pèlerin (les joies de parler la langue quand tout le monde s’attend à ce que vous ne la parliez pas !) et 5 minutes plus tard, Ohenro san ! Bim des petits pains fourrés à la crème pâtissière. Le bien que ça fait ! C’est fou !

Et ce sera tout pour aujourd’hui, ça grimpe, ça descend, puis le bitume, à n’en plus finir. J’allumerais la frontale pour terminer la journée à 18h30, plus de 45 kilomètres. Beau boulot ! Je me pose dans une hutte pour pèlerin déjà occupée. Je ne me fatigue pas avec la tente, il fait bien assez chaud. Matelas gonflable, sac de couchage, et au dodo. Ah si, un néon avec écrit en moustique « restaurant français ». Pauvres bêtes, avec corona, elles n’ont plus de touristes à grailler !

Et je me lèverais avant mon compère de hutte ! Je ne sais pas son nom, mais je sais qu’il aura des habits mouillés. QUI étend son linge la nuit, dehors, alors qu’il fait 70 % d’humidité… Je vous jure… En plus il rate un lever de soleil mes amis !














La journée d’aujourd’hui m’a semblée interminable. Déjà parce que mes plans pour faire un petit jour sont tombés à l’eau car pour cause de corona les temples n’accueillent pas, donc ma cérémonie du feu n’aura pas lieu cette année (pour ceux qui s’en souviennent, Saba Daishi) alors je me suis rabattu sur un guest house pas cher, et j’ai bien fait. La maitresse de maison a passé du temps en espagne et au Maroc, elle parle espagnol mieux que moi, alors on a pû échanger un long moment sur nos vies. Et ça fait du bien parce que des échanges il n’y en a pas tant que ça ! Demain, je l’aurais enfin mon petit jour ! Au programme, grasse mat, marche entre les montagnes, petite hutte, avant d’affronter la première grimpette de ce pèlerinage, Jigenji ! A bientôt ! 


Pour une fois que c’est quelque chose qui ouvre et non pas qui ferme sur Shikoku !
















Le Pan de Papa (pan c’est pain) avec de la gauche à la droite, tarte aux pommes, croissant au chocolat, tarte frangipane marrons glacés, tarte « lorraine écrasée »




Je la croyais désaffectée jusqu’à voir un train passer !



C’est un vieux bouc mal raséééé, tout allongé sur le sooolll, un vieux plastique déchiréééééé, en guise, en guise, en guiiiiiiise, de parasol !









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0 Commentaire

  1. Coucou,
    Juste un merci pour la photo du mille-pattes qui mord très fort ! Les photos sont toujours aussi belles ! Bonne route et attention aux ampoules !
    Des bisous

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