Un peu de moi

Qui suis-je ?

Question éternelle et fondamentale. En tant que guide pendant votre périple,
je me dois d’y répondre, même partiellement.

Heureux comme un pèlerin

10 000 km

de pèlerinage

Bonjour, je suis François Billion Grand, et je suis là pour vous aider à accomplir votre pèlerinage au Japon

Pendant des années, j’ai guidé des visiteurs dans des grottes touristiques en Chartreuse et dans le Vercors. Mon souci premier a toujours été de m’adapter à mon public, en personnalisant mes visites selon les demandes. Mon premier pèlerinage au Japon était l’accomplissement d’un rêve de gosse. C’est aujourd’hui une passion.

Qui suis-je ?

Mes motivations, mon parcours, mes envies
un peu de moi :

Tout petit déjà, j’étais passionné par le Japon.

Ce fut le thème de mon premier exposé libre en 6ème, et celui de mon dernier exposé en Master de Tourisme Durable. Très vite enchanté par l’histoire de Miyamoto Musashi, ou celle d’Oda Nobunaga, j’ai toujours eu envie de me rendre au Pays du Soleil Levant. Au point d’en faire un monstre sacré, inaccessible, trop grand, trop beau. J’ai donc opté pour un premier voyage d’un an en Nouvelle Zélande, une culture plus proche de la notre, une langue que je maitrisais, une nature grandiose, une coupe du monde de rugby, … Les raisons étaient nombreuses. Mes études dans le tourisme durable m’ont ensuite amené à visiter d’autres pays, en Europe, mais aussi l’Équateur pendant 6 mois. En dehors de mes études, je travaillais comme guide dans des grottes touristiques, dans ma chartreuse natale, que j’aime elle aussi profondément.

Premier pèlerinage de Shikoku

En 2016, j’ai pris mon courage à deux mains, et je suis allé au Japon. Je ne voulais pas faire la visite traditionnelle, proposée par 90% des agences de voyages, Tokyo/Hakone/Fuji/Osaka/Kyoto/Nara/Himeji/Hiroshima. Déjà, parce que je n’aime pas trop les foules et les villes. Ensuite, parce que mon héros vivait dans un Japon rural, au milieu des rizières, et c’est cela que je voulais voir. Le pèlerinage de Shikoku apparaissait comme une évidence. Pour suivre en détail l’aventure, je vous invite à vous rendre ici : https://innerpeace-japan.com/blog/page/11/
Pour résumer, comme je l’appréhendais un peu, ce voyage fut compliqué. J’avais des attentes très hautes, j’étais focalisé sur moi, perdu dans une culture aux antipodes de la mienne, secoué intérieurement comme un prunier chaque jour. Une chose était sûre, je devais revenir. Il y avait plus à trouver que 108 temples à traverser en marchant. Quelque chose de caché, de profond.

Deuxième pèlerinage

Après avoir renfloué les caisses, et obtenu un Master, je suis retourné sur l’île en 2018. (lire) J’étais beaucoup moins focalisé sur la partie « physique » de l’aventure. Je savais que mon corps était capable de faire le tour sans trop de soucis (mon ostéopathe pense autrement) donc j’étais beaucoup plus sensible à ce qui se passait autour de moi. Je voyais le travail incroyable des volontaires, qui nettoyaient le chemin, installaient la signalétique, reconstruisaient après les typhons, … J’appréciais plus encore les ossetai (offrandes faites aux pèlerins) mandarines, kakis, bonbons, mais aussi tout simplement les sourires et les encouragements. Je voyais les efforts et la passion des personnes qui nous hébergent. Plus encore, je voulais redonner. Participer à cette merveilleuse aventure qu’est le pèlerinage. Et cette occasion se présentera à moi dans le temple 58, Senyuji, avec la rencontre de Yasu, au moment de recevoir ma calligraphie, dans un anglais simple mais efficace :
Yasu – Pourquoi tu fais le pèlerinage ?
Moi – Je sais pas trop, parce que c’est intéressant, …
Yasu – Moi je sais, c’est parce que tu es fou !

Il m’invitera ensuite à prendre un café, et me dira que le Jushoku (chef du temple) cherche toujours des volontaires pour aider. Je resterai au final 10 jours, à travailler dans les rizières, les forêts, à remettre les chambres en ordre, à nettoyer le bain commun, … C’est une chose qui arrive souvent sur un pèlerinage, on trouve ce dont on a besoin, pas forcement ce que l’on veut. J’avais trouvé un lieu où m’épanouir, vivre ma passion, penser les prochaines étapes de ma vie.

Ma vie au Japon


Et cette prochaine étape sera, vous vous en doutez, Shikoku. Fin 2019, je me rends de nouveau dans le temple qui m’a accueilli, pour une période plus longue cette fois ci, et beaucoup plus intense. C’est dans ce temple que nait cette envie de guider sur le pèlerinage. Tous les soirs ou presque, les pèlerins venaient profiter de l’hébergement proposé par le temple, et les discussions le soir étaient toujours riches et intéressantes. Qu’importe l’élément déclencheur, la raison qui a poussé les personnes sur les chemins japonais, Shikoku avait apporté une réponse, même partielle, aux tourments, ou aux espoirs. Cette paix intérieure, qui nous confirme le bien fondé d’un choix de vie important, qui rend un deuil moins douloureux, c’est ce qui se trouve entre les temples. Et c’est le nom que j’ai donné à mon entreprise.
Corona est venu perturber les plans. J’ai quitté le temple pour faire le pèlerinage numéro 3, mais tout a fermé. Je me suis retrouvé hébergé par une famille, pour une semaine ou deux pensait on à l’époque, le temps que la pandémie se calme… Quelques mois plus tard, j’ai dû me résoudre à quitter ce petit paradis, ceux que j’appellerais désormais ma famille au Japon, pour aller travailler ailleurs, et financer les deux autres pèlerinages nécessaires à l’obtention du diplôme de guide. Le reste de mon temps au Japon fut une expérience étrange, vivre en étranger dans un pays fermé, être le seul touriste (ou presque) partout où j’allais. Et faire le tour de l’île avec de nombreux hébergements fermés, sorte de cauchemar personnel devenu réalité : l’île de Shikoku éteinte, vidée de ses pèlerins. Je suis rentré en France en 2022, avec cette nouvelle idée : faire découvrir cette merveille au reste du monde.

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Quelques valeurs :

La encore, difficile de décrire quelles sont les valeurs qui nous animent, mais je pense pouvoir en dégager quelques unes :

Interculturalité :

Vaste sujet, peut être le concept le plus abstrait qui régit ma vie, mais il est néanmoins présent, et très important pour moi. Elle vise à faciliter la cohésion, l’intégration et la compréhension des différentes cultures, sans perdre son identité ni pousser l’autre à s’éloigner de la sienne. La culture japonaise est très particulière, elle secoue tout votre être dès votre arrivée, Les codes sont nombreux et complexes, et même après plusieurs années sur l’île, certains m’échappent encore. Mais ce qui est important, c’est de montrer à l’autre que l’on fait un pas dans sa direction, que l’on va vers un terrain d’entente, que l’on sort un peu de ce qui est habituel et « normal » chez nous. Tout naturellement, la personne ressent cet effort et fait elle aussi un pas dans notre direction. Et c’est ici que la magie opère, que notre propre culture se révèle à nous, plus forte que jamais, et que la culture de l’autre se dessine enfin, non plus comme un flou abstrait, mais comme un paysage qui se découvre lentement à nous. Avec quelques règles très simples, on peut arriver à créer ce pont en de nombreuses occasions.

Spiritualité :


Difficile de parler de pèlerinage sans mentionner cet aspect à un moment ou un autre. Je ne suis apparenté à aucune religion. Je respecte cependant le sacré partout où je le vois. J’ai effectué des pèlerinages dans 3 religions différentes (Bouddhiste avec Shikoku, Shintoïste avec Kumano Kodo, Catholique avec la Via Francigena) en respectant les traditions spirituelles de chacun. Je pense que mettre un peu de sacré dans sa vie, même si c’est en « faisant semblant » ne peut être que bénéfique.

Durabilité :


Sujet la encore quelque peu sensible, car je propose un voyage de l’autre côté du globe, mais je suis très engagé sur le niveau de soutenabilité de mon style de vie. J’ai longtemps hésité à me lancer à cause de ce point. Ce qui m’a décidé, c’est de repenser à quel point cette expérience a changé ma vie, de vivre avec un sac sur le dos, de traverser des paysages naturels incroyables, de ralentir, vivre avec moins… Je réfléchis donc à des moyens de compenser cette pollution occasionnée. Autre aspect souvent ignoré de la durabilité, le volet social, que j’essaye de mettre en avant. Je ne propose aucun voyage totalement en tente, car je pense qu’il est important de financer les efforts des habitants de Shikoku, qui rendent cette aventure possible.

Une expérience de guide « traditionnel »

Souhaitant affuter mes compétences, j’ai accepté de guider des groupes pour des agences de voyage, dans le domaine du tourisme durable, au Japon. J’ai pu ainsi confirmer mes soupçons. En 14 jours au Japon, à papillonner entre les sites majeurs, on perd 4 jours dans les transports, on ne voit que des touristes sur notre route, et au final, on ne rencontre jamais réellement cette culture si particulière. On la devine tout au plus. Le pèlerinage, en plus d’un aspect spirituel évident, nous donne un contact privilégié avec le quotidien de ce pays fascinant, et nous sommes intégrés dans cette civilisation. Nous ne sommes plus des touristes, nous sommes des pèlerins.
Cependant, cette expérience fut intéressante, et les retours des personnes qui ont voyagé avec moi me donnent envie de continuer sur cette voie, car je suis persuadé que j’ai quelque chose à apporter à un groupe. Les 2 points qui reviennent sont mon attention à la personne et ma « zénitude », ce qui est en accord avec le pèlerinage de Shikoku et son enseignement que j’essaye d’appliquer au quotidien. Le fait que je navigue entre deux mondes est aussi souvent mentionné, me permettant de garder un œil sur l’ordinaire nippon qui est extraordinaire pour un européen, et inversement.